Une université renonce, sous la pression, à organiser un colloque sur le terrorisme.

Le 7 novembre dernier, une conférence internationale organisée par le Le Centre d’Analyse du Terrorisme et le Counter Extremism Project ayant pour thème « Terrorisme : quelles menaces et quels enjeux après la chute du califat ? » s’est tenue à l’Ecole militaire.

Or, cette conférence internationale aurait du avoir lieu à l’Auditorium du Centre International de Conférence de l’Université de la Sorbonne, Place Jussieu à Paris. Le 31 octobre j’ai été averti par un des intervenants à ce colloque que, sous la pression de syndicats, le président de l’université de Jussieu avait renoncé à abriter dans ses locaux cette conférence malgré la présence annoncée du secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, Monsieur Laurent Nunez. Après avoir fait savoir mon indignation directement à la ministre de l’enseignement supérieur, Madame Frédérique Vidal, ses services m’ont assuré, le soir même, qu’une solution avait été finalement trouvée et que le colloque allait être délocalisé...

Nous en sommes donc là. Faut-il que nous soyons tombés dans un océan de renoncements pour voir une grande université française refuser l’organisation dans ses locaux d’un colloque sur le terrorisme ?

317 personnes sont mortes de ce fléau du terrorisme islamiste en France ces 40 dernières années et, attentat après attentat, les gouvernements ne cessent de répéter que nous menons une guerre contre « l’islam souterrain » ou contre « l’hydre islamiste ».

Mais quelle guerre pouvons-nous bien mener si nous ne sommes pas capables d’imposer la tenue d’une pareille conférence et d’en assurer la sécurité? Quelle est cette guerre où, à chaque fois que la République a l’occasion de réaffirmer ses valeurs et l’Etat son autorité, nous assistons à de telles lâchetés, à de telles capitulations devant nos adversaires ? La guerre contre le terrorisme et contre l'islamisme ne peut pas être qu'une affaire de grands discours et de coups de mentons, elle doit être d'abord une affaire d'actes et de mesures concrètes.

En ce jour où nous nous souvenons des 131 victimes des attentats de Paris, soyons certains que la meilleure manière d’honorer leur mémoire ainsi que celle de toutes les victimes de la barbarie islamiste est bien de lui faire la guerre. Mais de la faire vraiment.

Bruno RETAILLEAU


Listes communautaires : rencontre avec C. CASTANER

Le Ministre de l’Intérieur et la Garde des Sceaux m’ont reçu ce matin, avec Xavier Bertrand, pour évoquer la question des listes communautaires aux élections.

Christophe Castaner et Nicole Belloubet nous ont écouté. Ils ont posé avec nous un diagnostic partagé : aujourd’hui en France, l’islam politique est en train de construire une contre société séparatiste et anti-républicaine. Cet islam radical qui place la loi religieuse au-dessus de la loi civile a non seulement conquis des territoires mais il gagne des esprits également, notamment dans la jeunesse des quartiers.

Mais si nous avons posé le même diagnostic, reste la question des remèdes à apporter.

J’ai proposé que s’il devait y avoir une révision constitutionnelle, l’article 2 de la constitution soit modifié pour donner au principe de laïcité une portée plus effective qui permette de sanctionner le communautarisme. Mais parce qu’il nous faut agir rapidement, j’ai demandé qu’une loi interdisant les listes communautaires soit adoptée par le Parlement, se fondant sur les principes constitutionnels de laïcité, de souveraineté nationale et de la démocratie. Comme le démontre ma proposition de loi, nous avons les fondements juridiques pour interdire ces partis ou ces listes communautaires.

Sur ce sujet, les paroles importent peu. Seuls comptent les actes. De ce point de vue, l’attitude du Premier Ministre à l’Assemblée a de quoi inquiéter : interrogé aujourd’hui sur l’interdiction des listes communautaires, Edouard Philippe s’est contenté d’éluder… Ce n’est pas en nous rangeant derrière le parti de l’immobilisme qui proclame que rien n’est jamais juridiquement possible que nous réaffirmerons nos principes et nos valeurs.

Car l’islam politique n’est pas une fatalité, tout est affaire de volonté.

Le Gouvernement a désormais toutes les cartes en main pour sortir de l’ambiguïté. A lui de trancher. Rapidement. Car il vaut mieux agir aujourd’hui que subir demain. Voulons-nous qu’un jour la République se réveille avec des fréro-salafistes à la tête de nos municipalités ?

Nous ne devons pas céder à la tentation du défaitisme. Car il y a pire que la radicalisation islamiste, c’est la capitulation devant l’islam radical, parce qu’elle met en péril l’indivisibilité de la République et l’unité du peuple français.

 

Bruno RETAILLEAU


"Non, sur l'immigration, le compte n'y est pas !" B. RETAILLEAU

La priorité aujourd’hui, c’est de lutter contre l’immigration illégale, de diminuer l’immigration familiale et de reconduire à la frontière les déboutés du droit d’asile.

Au lieu de la rupture annoncée, c’est une simple posture qu’affiche le gouvernement sur l’immigration. Comme d’habitude, il semble faire mais il fait semblant. Ces annonces ne vont pas diminuer l’appel d’air migratoire mais gonfler au contraire les chiffres de l’immigration.

Plus d’immigration économique et doublement du nombre d’étudiants étrangers : pour « reprendre le contrôle » sur les flux migratoires, le gouvernement s’apprête à distribuer de nouveaux laissez-passer pour de nouveaux immigrés !

S’agissant des soi-disant quotas, ils n’ont rien à voir avec les plafonds que nous proposions. D’abord parce qu’ils ne visent pas à plafonner le nombre d’immigrés en fonction de nos capacités d’intégration, mais à atteindre des objectifs chiffrés, fixés sur le seul critère économique. Ensuite parce qu’ils oublient le regroupement familial, les étudiants étrangers et les naturalisations. Des objectifs quantitatifs à atteindre plutôt que des plafonds limitatifs à respecter : Emmanuel Macron reprend l’idée des quotas mais il inverse sa finalité ! Par ailleurs, accroître l’immigration de travail alors que notre pays est aux prises avec un chômage endémique et que le taux de chômage des étrangers est, en France, deux fois supérieur à celui des citoyens français, ce n’est pas sérieux.

Pourquoi ouvrir une nouvelle voie d’immigration alors que nous ne parvenons pas à maitriser les flux migratoires existants ? La priorité aujourd’hui, c’est de lutter contre l’immigration illégale, de diminuer l’immigration familiale et de reconduire à la frontière les déboutés du droit d’asile. Ce n’est pas aux passeurs de décider qui doit entrer sur le territoire français !

La réalité est crue : que ce soit sur le regroupement familial, les séjours pour soins ou le droit d’asile, la France est devenue le pays le moins exigeant d’Europe. Sur tous ces sujets, nous n’attendons pas du gouvernement qu’il fasse preuve d’une grande audace, mais qu’il commence au moins par se mettre au diapason des nouvelles règles en vigueur chez nos partenaires européens.  Non, sur l’immigration, le compte n’y est pas. Ce défi, notre pays doit pourtant rapidement le relever. Car si nous n’apportons pas une réponse républicaine à la question de l’immigration, d’autres y répondront autrement. Face au risque de séparation, nous devons renouer avec l’assimilation républicaine. Certes, elle implique un certain nombre de contraintes mais elle comporte la promesse de devenir pleinement Français. 

 

Bruno Retailleau


Voile à l'école : le seul fait que le Régime islamiste d'Erdogan prenne une telle position valide la position du Sénat

COMMUNIQUÉ

Aujourd’hui le Ministère des affaires étrangères turc a cru bon de dénoncer le vote, par le Sénat de la République française, de l’interdiction des signes ostentatoires religieux pour les accompagnements scolaires.

Cette attitude est inacceptable. Je demande à Jean-Yves Le Drian de protester vigoureusement après de son homologue turc sur cette ingérence dans les affaires de la France. 

La France est une nation souveraine. De quel droit la Turquie s’ingère-t-elle dans ce qui relève du seul peuple français et de ses représentants ? D’autant qu’en matière de laïcité, le régime islamiste de Recep Erdogan n’a aucune leçon à donner. Le seul fait qu’il prenne une telle position valide la position du Sénat. Ce communiqué prouve que pour les tenants de l’Islam radical, le voile est une bannière et pas un simple vêtement et que nos enfants doivent en être préservés dans l’espace scolaire.

Bruno RETAILLEAU


Le combat combat d'Emmanuel Macron contre l’islamisme commence bien mal.

 

A la Réunion, Emmanuel Macron a fait du Macron en se prononçant sur la question du port du voile et de la communautarisation d’une partie de la société.

Les grandes envolées lyriques, le discours quasi martial ne débouche sur rien d’autres que sur des propos ambigus .

Emmanuel Macron considère t-il que les sorties scolaires qui sont l’école hors les murs comme l’espace public ?
Considère t il un conseil municipal comme l’espace public ?

Emmanuel  Macron semble ne vouloir ni interdire le port du voile lors des sorties scolaires organisées par l’école, ni muscler notre arsenal juridique pour lutter contre les listes communautaristes.

Son combat contre l’islamisme commence bien mal. Il ne sert à rien de déplorer une dérive communautariste si c’est aussitôt pour renoncer à lutter contre l’islam politique et se borner à rappeler des généralités.

Ce qu’a dit hier Emmanuel Macron ou plutôt ce qu’il n’a pas dit est grave car il ne s’agit ni plus ni moins que d’un renoncement à défendre les valeurs françaises dont nous avons pourtant tout lieu d’être fier.

Bruno RETAILLEAU


Ce qui se joue aujourd’hui en Syrie, c’est la crédibilité de la France et la sécurité des Français.

Ce qui se joue aujourd’hui en Syrie, c’est la crédibilité de la France et la sécurité des Français.

  • La sécurité des Français car la fuite en Syrie de près de 800 individus liés à la mouvance islamiste rend la menace plus forte que jamais pour notre pays. Qu’un seul de ces fous d’Allah pose le pied sur le sol français et nous risquons de nouveaux Bataclan ! L’urgence aujourd’hui, c’est de tout mettre en œuvre pour éviter la reconstitution de l’EI et la dispersion des djihadistes détenus en Syrie. Soit les forces spéciales françaises sont en capacité opérationnelle de sécuriser les camps où sont détenus ces islamistes ; soit la France demande et organise leur transfert vers l’Irak. Une chose est sûre : ces islamistes ne doivent tomber ni entre les mains du régime syrien ni entre celles de Recep Erdogan, le risque d’un chantage étant trop élevé. C’est à nous de garantir notre propre sécurité, en collaboration étroite avec nos alliés, à commencer par les kurdes.
  • La crédibilité de la France car les Kurdes ont, à nos côtés, payés le prix du sang dans la guerre contre le totalitarisme islamiste. Les abandonner serait nous renier ; les ignorer, nous trahir. La France ne doit avoir qu’une parole, celle de l’honneur et de la fidélité à ses alliés. Je demande à Emmanuel Macron de rappeler notre ambassadeur à Ankara, d’exiger de l’UE qu’elle prenne immédiatement des sanctions économiques contre le régime de Recep Erdogan et qu’elle rompe définitivement les pourparlers d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne. L’Europe doit adresser un message clair à Ankara : les provocations turques doivent cesser.

Tirons les enseignements du passé : en Syrie comme en Irak, le chaos a toujours profité aux islamistes. Ce chaos, la Turquie d’Erdogan est en train de le reconstituer. Il faut agir vite, avant qu’il ne soit trop tard.

Bruno RETAILLEAU


Islamisme : l’Etat ne peut pas se défausser sur la société !

Hier à la Préfecture de Police de Paris, Emmanuel Macron a dénoncé « l’islamisme souterrain » qui gangrène la société. Si l’on ne peut que partager le constat, on peut s’interroger sur les réponses que dessinent le Président de la République.

En affirmant que les institutions « à elles seules ne suffiront pas » et en appelant à une « société de la vigilance », Emmanuel Macron semble oublier une chose : c’est à l’Etat de protéger les Français. C’est à lui qu’il revient de traquer et de neutraliser « l’hydre islamiste » qu’Emmanuel Macron a évoqué.

L’Etat ne peut pas se défausser sur la société. Il doit assumer toutes ses responsabilités. Car dans le drame qui vient d’endeuiller la République, c’est bien l’Etat qui a failli ! Pourquoi la salafisation de cet agent placé au cœur du renseignement n’a-t-elle pas été signalée aux plus hautes autorités ? Comment expliquer que l’imam radical qu’a fréquenté Michael Harpon n’ait pas été expulsé ? Pourquoi Christophe Castaner a, une fois de plus, cherché à relativiser ?

Emmanuel Macron a beau jeu d’appeler la société à la vigilance : depuis le début de son quinquennat, de nombreux observateurs, des élus locaux, de simples citoyens également, tirent le signal d’alarme et alertent le Gouvernement sur la progression du fréro-salafisme. A chaque fois, ces lanceurs d’alerte ont été ignorés, quand ils n’étaient pas caricaturés en « islamophobes » ou en « populistes ». Faut-il rappeler les propos de M. Griveaux qui jugeait « stigmatisante » la tribune de 100 intellectuels contre le séparatisme islamiste ? Ou ceux de M. Castaner comparant le voile islamique aux « fichus de nos grands-mères » ? Le Chef de l’Etat promet « l’intransigeance » sur les valeurs républicaines, mais voilà plus de deux ans que les Français attendent le grand discours promis par Emmanuel macron sur la laïcité ! Qu’attendons-nous pour renforcer les sanctions contre ceux qui ne respectent pas les lois que le peuple français s’est données ?

Quant à la distinction entre la « vigilance » et le « soupçon », qui la fera ? La société elle-même ? Mais sur quels critères ? Selon quels procédés ? La nation française est assez fracturée pour ne pas rajouter de nouveaux motifs de division. Contre l’ennemi islamiste, seul l’Etat a la légitimité pour à la fois protéger et rassembler.

Nous sommes en guerre contre le totalitarisme islamiste et dans cette guerre, c’est l’Etat et lui seul qui dispose des armes pour le neutraliser : qu’il les utilise et qu’il en forge de nouvelles pour plus d’efficacité !

 

Bruno RETAILLEAU


Le gouvernement a parlé trop vite en banalisant ces terribles meurtres.

Ce que nous apprenons sur le fonctionnaire de police qui a tué quatre de ses collègues est d’une incroyable gravité.
L’homme montrait bien des signes de radicalisation ce qui avait depuis longtemps alerté certains de ses collègues sans que cela ne produise aucun effet.
Pourquoi rien n’a été fait alors qu’il travaillait dans un des services les plus sensibles de la préfecture de police ? Comment cela est il même imaginable ?
Chaque révélations dans ce dossier révèle un échec du gouvernement jusqu’à l’Iman que fréquentait Mikael Harpon qui était visé d’une mesure d’expulsion du territoire non appliquée.
Ce n’est pas en fermant les yeux sur la radicalisation islamiste, en feignant de croire qu’elle n’existe pas, que nous serons en mesure de la combattre. Ce n’est pas en jetant à la figure de ceux qui s’en inquiète le qualificatif d’islamophobe que nous nous protégerons.
Les propos du ministre de l’intérieur sont à cet égard édifiants.
Le gouvernement a parlé trop vite en banalisant ces terribles meurtres.
En retardant la saisine du parquet antiterroriste et en refusant de nommer les choses, le gouvernement à tenté de relativiser des faits d’une extrême gravité.
Voilà qui est de nature à inquiéter légitimement nos concitoyens sur la capacité de ce gouvernement à lutter contre les dérives qui conduisent au terrorisme islamiste.

Bruno RETAILLEAU


CONVENTION sur la Souveraineté numérique le 6 novembre

Force Républicaine et #CODE3, groupe de travail dédié à la politique tech de la France et de l'Europe,  organisent le 6 novembre prochain un convention sur le thème de la souveraineté numérique.

le 06/11/2019  de 18:30 à 20:00
Adresse:
Cloud Business Center

10 bis rue du 4 septembre
75002 PARIS
FRANCE

 

Programme :

 

INTRODUCTION : La souveraineté numérique, définitions et conditions par Bruno RETAILLEAU, Président de Force Républicaine

I. Le socle : l’Etat doit prendre ses responsabilités pour défendre notre souveraineté

1. Sécuriser l’accès aux infrastructures et protéger les données de la Nation par Bernard BENHAMOUSecrétaire général de l'Institut de la Souveraineté Numérique 

2. Protéger les données individuelles par Maxime SBAIHI directeur général de Génération Libre

 

II. L’ambition : la souveraineté numérique est au service de notre autonomie et de notre puissance

1. Maitriser la place de l’IA dans nos sociétés par Edouard FILLIAS, président de CODE3 et  Anthony COLOMBANI,  président de l'Association pour la Médiation des Communications électroniques 

2. Construire notre sécurité collective par le ré-armement technologique par Nicolas MAZZUCCHI,  Chargé de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique

 

CONCLUSION par Gérard LONGUETSénateur et rapporteur de la Commission d'enquête sénatoriale sur la Souveraineté numérique 

 

Inscriptions obligatoire

(12 euros - 6 euros pour les jeunes et étudiants)

 


La réponse du gouvernement n'est absolument pas à la hauteur des problèmes des policiers

Malheureusement, le gouvernement et particulièrement le ministre de l’Intérieur n’ont pas compris ou ne veulent pas comprendre, ni entendre, le profond désespoir exprimé cet après-midi par les policiers. 

Ce ne sont pas les réponses « ultra techno » que nous avons entendues toute la journée qui résoudront quoi que ce soit à une situation qui ne cesse de s’aggraver. 

Bien sûr les moyens manquent aux policiers, bien sûr les heures supplémentaires ne sont pas payées et cela doit être réglé ; mais le problème n’est pas seulement celui-là. On ne peut être qu’effaré par la cécité du gouvernement.

Ce que disent aussi les policiers c’est qu’ils en ont assez d’être déconsidérés, ils en ont assez de voir une chaîne pénale qui dysfonctionne au point que l’impunité de certains délinquants devient la règle ! Ils en ont assez que des ordres venus d’en haut les empêchent d’intervenir là où il le faudrait !

C’est l’autorité de l’État qui est en cause ! La réponse strictement comptable du gouvernement n’est absolument pas à la hauteur des problèmes auxquels sont confrontés nos forces de police.

Bruno RETAILLEAU
Président du groupe Les Républicains au Sénat