Il est urgent de redonner aux Français un destin commun !
5 février 2019
J’ai rappelé au Président de la République, au cours de l’entretien que nous avons eu aujourd’hui, que le rôle du chef de l’État n’est pas de diviser les Français et de les opposer les uns aux autres. Le sentiment d’injustice dans notre pays est fort et lorsque le gouvernement décide que la suppression de l’ISF est financée par la baisse des pensions de retraite, il ne rend pas service à la Nation.
La réussite collective de notre pays ne peut se résumer à la somme des réussites individuelles. La France a besoin d’un destin commun et malheureusement ses deux premières années à l’Elysée auront abimé la concorde civile. Il y a urgence à retisser les liens entre les Français eux-mêmes.
J’ai dit au Président de la République que la colère des Français est la conséquence directe de l’absence de résultat de sa politique. En presque deux ans, les Français n’auront vu ni le chômage réellement baisser, ni le pouvoir d’achat progresser, ni l’immigration maitrisée, ni la sécurité s’améliorer, ni les comptes publics se redresser.
Je lui ai dit que les annonces contradictoires qui se multiplient produisent chez nos concitoyens plus d’anxiété que d’adhésion. Il est temps qu’il fixe un cap, il est temps de quitter la transgression pour la cohérence.
Enfin, la colère des Français ne trouvera pas d’issue heureuse dans un bidouillage institutionnel. L’enjeu démocratique passe d’abord par les territoires. Nous sommes confrontés à une société de l’éloignement qui a cassé le lien entre les pouvoirs publics et le citoyen. Il faut d’urgence engager le 3ème acte de la décentralisation en privilégiant la proximité et en faisant confiance aux élus locaux.
Bruno RETAILLEAU
Président du groupe Les Républicains au Sénat