Je ne serai pas aujourd’hui place de la République.
18 octobre 2020
Je ne serai pas aujourd’hui place de la République.
Comme tous les républicains, j’ai dans le cœur Samuel Paty. Comme tous les patriotes, je veux combattre la barbarie qui ensanglante une nouvelle fois notre pays.
Mais justement.
Il y a eu trop d’attaques sans vraies ripostes. Trop de marches suivies de trop de reculs. Trop d’hommages sans courage.
Alors non, je n’y serai pas.
L’émotion, je la comprends. L’effroi, je le ressens. Mais les bougies n’arrêteront pas l’incendie. Les pleurs ne nous protègeront pas des tueurs islamistes.
Je suis un responsable public. Et ce qu’attendent les Français de leur République aujourd’hui, ce sont des armes et non des larmes.
Des armes pour sanctionner vraiment. Des armes pour expulser immédiatement. Des armes pour combattre efficacement.
Non, je ne serai pas place de la République. Car je sais où est d’abord la place des républicains authentiques. Elle est aux côtés des professeurs qui à l’école portent à bout de bras la République. Elle est aux côtés des policiers qui sont aujourd’hui accusés d’une violence qu’ils subissent. Elle est aux côtés de nos soldats qui, là-bas, au Mali sont en première ligne contre la barbarie islamiste. Elle est aussi au cœur de nos institutions politiques, au parlement, pour briser l’omerta, pour renforcer nos lois face à la charia.
Cette place, je la tiendrai. Ce combat, je le mènerai. Avec bien d’autres. Car dans cette guerre contre l’islam politique, nous aurons besoin de toutes les bonnes volontés républicaines, toutes les combattivités patriotiques. Plutôt que des marches, des hommages et des bougies, c’est d’abord cette combattivité française que nous devons à Samuel Paty.
Dans le combat contre l’islamisme notre place est sur la ligne de front, pas dans les manifestations.
Bruno RETAILLEAU